Le secteur de l’industrie pèse son poids sur l’économie française et cela, en dépit d’un léger ralentissement dû à l’émergence de certains pays comme la Chine qui domine le commerce textile. Cette filière est scindée en deux grandes catégories à savoir l’industrie manufacturière et l’industrie extractive. En France, elle est connue comme étant un secteur sinistré. Qu’en est-il réellement ?
Historique de l’industrie française
Faisant tout d’abord référence aux travaux manuels, la notion « d’industrie » est progressivement utilisée pour désigner la production de biens grâce à la transformation de matières premières ainsi que l’exploitation de sources d’énergie. Incontournable dans la société contemporaine, elle regroupe un certain nombre de secteurs parmi lesquels figurent l’agroalimentaire, l’aéronautique, la sidérurgie, l’automobile, le nucléaire, le secteur pharmaceutique, la plasturgie et la chimie. Historiquement, la France fait partie des premiers pays à vivre la Révolution industrielle au XIXème siècle, passant d’une société artisanale vers une société commerciale et industrielle. Les premiers secteurs exploités sont représentés par la sidérurgie et l’industrie du charbon. Grâce au développement des transports ferroviaires au cours du Second Empire, l’industrie se développe à grande échelle. La filière deviendra particulièrement dynamique durant la première moitié du XXème. La France impose son leadership au même titre que l’Allemagne, l’Angleterre ou encore les États-Unis. Toutefois, l’embellie sera de courte durée. À cause des guerres mondiales et de la Grande Dépression, le pays connaît d’importantes difficultés dues aux nombreuses pertes humaines et la destruction des infrastructures. En dépit d’une renaissance démarrant après la Seconde Guerre mondiale grâce au Plan Marshall, l’industrie française souffre à nouveau des chocs pétroliers de 1973 et 1979. Face au contexte de mondialisation, une désindustrialisation a été amorcée dans les années 80. Le coût de la main-d’œuvre est devenu trop onéreux et les entreprises ont préféré délocaliser dans les pays comme la Chine ou la Thaïlande.
L’industrie française en chiffres
Pour savoir ce que représente l’industrie en France, il suffit de s’en référer aux chiffres clés en lien avec le secteur. 3 millions, tel est le nombre d’emplois industriels pour 2020 contre 5,3 millions en 1980, période marquant la fameuse désindustrialisation du pays. Si 380 000 personnes œuvrent dans les produits métalliques et la sidérurgie, plus de 550 000 opèrent dans l’industrie agroalimentaire.
La filière industrielle est actuellement à l’origine de 12,4 % du PIB du pays. L’industrie manufacturière représente à elle seule près de 10% du PIB. À titre de comparatif, au Royaume-Uni, elle ne compte que pour 8,7% contre 20,3% en Allemagne.
Par ailleurs, l’industrie manufacturière étant la plus développée, elle est à l’origine d’un chiffre d’affaires de 870 milliards d’euros. L’industrie agroalimentaire ne génère que 180 milliards d’euros tandis que celui de l’automobile en produit 101,5 milliards d’euros.
Aujourd’hui, la France compte 250 000 entreprises industrielles. Le pays a subi de plein fouet les conséquences de la désindustrialisation sous l’effet conjugué d’une fiscalité pénalisante, de l’essor des services et des impôts très élevés qui ont poussé les entreprises à privilégier la délocalisation. Dans ce contexte, le gouvernement souhaite mettre en place un choc de réindustrialisation. Il a créé le fameux plan France Relance et le plan d’investissement France 2030 dont le total des aides cumulées s’élève à 70 millions d’euros. Parmi les secteurs d’avenir qui bénéficient du maximum de soutien figurent le bio-médicaments, l’hydrogène vert, l’intelligence artificielle, les avions sobres, la robotisation, la quantique ou encore les bornes de recharge.
Quelles sont les plus grandes entreprises industrielles en France ?
La France dispose de plusieurs grandes entreprises industrielles. En tête de liste se trouve PSA Automobile désormais rebaptisé Stellantis qui affiche un chiffre d’affaires de plus de 65 milliards d’euros. Il est suivi par Airbus qui reste un acteur clé dans le domaine de la construction d’avions de ligne et militaires et qui génère un CA supérieur à 61 milliards d’euros. Renault SAS est aussi très bien positionné et bénéficie d’un CA de 47 milliards d’euros et d’un capital de 533 941 113 euros. Dans la catégorie des entreprises les plus florissantes du marché figurent Total Marketing France au CA de 23 milliards d’euros, Orange avec un CA estimé à 22 milliards d’euros, CSF France qui dégage 21 milliards d’euros et Total Raffinage France qui compte 19 milliards d’euros de CA.