Autour de l'industrie

Qu’est-ce que le taylorisme ?

taylorisme

Le Taylorisme est une forme d’organisation scientifique du travail, inventée à partir de 1 880 par un ingénieur américain du nom de Frederick Winslow Taylor. C’est aujourd’hui, l’une des méthodes de travail les plus usitées dans le monde professionnel, surtout industriel.

Définition du Taylorisme

Le Taylorisme est une méthode managériale qui permet d’optimiser la production et le rendement dans n’importe quel domaine professionnel. C’est vers la fin du XIXe siècle que l’Américain Frédéric Winslow Taylor avec ses disciples commence à appliquer cette méthode qui alors, était révolutionnaire. De quoi s’agit-il réellement ?

Le Taylorisme est une méthode qui met principalement en avant, une Organisation Scientifique du Travail (OST). Cette forme de travail se base sur certains principes que sont :

  • L’organisation verticale du management,
  • L’organisation horizontale du travail,
  • Le contrôle constant du travail et
  • Le salaire au rendement.

Le principe de l’horizontalité de l’organisation du travail signifie que pour un meilleur rendement, les tâches doivent être parcellisées. Cela se traduit par des travaux à la chaîne. L’organisation horizontale du travail n’est pas une pratique propre au taylorisme. Elle existait déjà avant cette méthode scientifique.

Par contre, le taylorisme a innové avec la division verticale du travail. Ce principe désigne une forme d’organisation pyramidale avec distinction entre les prises de décisions et les exécutions du travail.

Les forces du taylorisme

Appliqué principalement au XXe siècle dans les grandes entreprises, notamment industrielles, le taylorisme est encore utilisé pour restaurer rapidement certaines sociétés en déséquilibre économique. Pour ce qui concerne l’organisation du travail, le taylorisme permet de chronométrer les différentes tâches managériales et opérationnelles pour définir le temps minimum nécessaire pour les exécuter.

Avec cette forme d’organisation scientifique du travail, chaque salarié de l’entreprise est affecté à une mission bien précise qu’il effectuera avec zèle. Chaque mission doit être réalisée dans un espace de temps prédéfini.

Par ailleurs, pour être performants, les ouvriers sont formés. C’est une charge imputable aux Ressources Humaines de l’entreprise. Par contre, dans le Taylorisme, la formation dispensée ne met l’accent que sur la pratique réelle de chaque tâche. Les raisons de l’utilité de ces tâches ne sont pas nécessairement expliquées aux ouvriers.

Le scientifique Taylor suggère que dans une industrie, il faut créer 8 contremaîtres spécialisés. Parmi ceux-ci, 4 seront consacrés à l’encadrement direct de la classe ouvrière. Les 4 autres contremaîtres assureront la liaison entre les ouvriers et le département organisationnel. En définitive, pour les ouvriers, le taylorisme est très bénéfique. Lorsqu’ils travaillent effectivement à la cadence imposée, un salaire plus élevé leur est versé.

Des limites à cette méthode

Les critiques à l’encontre de cette méthode organisationnelle n’ont pas tardé à fuser. Principalement, ce sont les syndicats qui, au XXe siècle, dénonçaient les défauts du Taylorisme. Ils ont noté par exemple que le travail selon le taylorisme est rendu abrutissant. Il transforme les employés en simples outils ou pièces d’une machine géante. Le taylorisme était alors pour les syndicats, une méthode inhumaine.

En 1960, de nombreux ouvriers, notamment des jeunes, vivaient mal la pénibilité du travail en industrie. Il y avait un manque manifeste de reconnaissance sociale et de perspectives professionnelles. Plusieurs grèves ont naturellement été menées par les ouvriers pour manifester leur refus de l’Organisation Scientifique du Travail selon Taylor. Par ailleurs, pour les entreprises, le taylorisme peut engendrer des coûts financiers non négligeables en cas de retouche ou de retours de produits.